mardi 16 juillet 2019

nouvelle banale et rasoir: commencée par groupe doucy 2018


Nouvelle banale et rasoir:

(Jacques en noir)
Leslie se leva ce jour là comme les autres jours d’un air morose et soupira en voyant les nuages nombreux annonciateurs de pluie.

(Qui en noir aussi? Changer de couleur svp)
il aurait pu se réjouir car  la  canicule ravageait. Au lieu de cela il était mélancolique car la rousse n'allait pas venir. Les rousses sont fuyantes, pensa-t-il et continua à en vouloir aux nuages. Devait il  pardonner ?

(Sandra en violet) Pardonner ! Comment pardonner à son père de l’avoir prénommé “Leslie” malgré ses attributs tout à fait masculins ? Ce serait le travail d’une vie, pensait-il. En attendant, il allait s’atteler au portrait de la rousse, le temps maussade s’y prêtait bien. 
Bon la rousse était rousse c’est sur,, mais encore direz vous, comment la décrire !
Une femme! Un homme!  Un trav ! un transgenre! Et quoi encore, le monde devient bien compliqué maugréa t il
(Frédéric) Les relents d’alcool lui rappelaient la nuit passée, un véritable tourbillon, l’ayant mené de bar en bar, de club en club.. 
La rousse l’avait quasiment dragué ce soir là ; c’est certain il avait adoré même si sa fonction l’interdisait.
(Brigitte). Il commençait à gribouiller quelques esquisses mais il n’était pas concentré. Le visage de la rousse se brouillait au fur et à mesure de ses dessins. Pitoyable, il était pitoyable, impossible de sortir quelque chose qui lui ressemblait. Il fallait qu’il la voit. Il raconterait un bobard aux collègues.
Sa dernière soirée de boulot à la Bac de st Ouen, il l’avait passée à rechercher son indic Pierrot dans les bistrots derrière les puces , mais zéro contact, il était juste tombé sur la rousse qui paraît-il était stagiaire gendarmette.
Il fallait quand même résoudre cette affaire de tableau volé. Une croûte. Enfin sur  les photos, en vrai cela devait être pire. De la couleur éclaboussée dans tous les sens avec par endroits des pâtés de peinture sur une toile à moitié crevassée. C’est la galerie qui les avait avertis. Et dire que ça valait , une blinde.
Visiblement la rousse n’avait pas servi de modèle , vu les patés de couleurs dégoulinantes tirant plutôt sur l’outremer et le bleu de prusse. Dommage quand même elle avait un profil intéressant avec ses cheveux bouclés un peu en folie et ses jolies tâches de rousseur. Peut être même un nu, se disait-il, mais bon il était trop nul en portrait.
(Nathalie) Non, instinctivement il avait tenté de dessiner sa maitresse de CM1, celle qui lui avait donné des cauchemars pendant des années. Sévère, avec des lunettes noires et sans jamais sourire sauf quand elle le punissait ! 
  • Vous êtes bien plus amusant que votre homonyme…
Il avait su beaucoup plus tard de qui elle parlait et surtout ce que signifiait homonyme.
Et voilà qu’elle revenait le hanter après toutes ces années. Il n’arrivait ni à l’oublier vivante, enfin quand elle lui faisait classe, ni morte le jour où elle tomba subitement devant le tableau noir et il poussa des hurlements , après quelques instants de stupéfactions et de silence médusé.
C’est vrai, les souvenirs revenaient  à la pelle parfois dans son inconscient perturbé. Mais son enfance fut si difficile, peut être était ce à cause de ce problème de genre qui le poursuivait encore aujourd’hui. En y repensant il avait fait le désespoir de son père à l’époque, il aimait tant jouer à la poupée et par dessus tout à la marchande de bonbons. 
Est-ce pour cette raison que la rousse l’obsédait ? Son côté indéfini lui renvoyait un miroir dans lequel il avait envie de se perdre. 
-Le tableau, merde le tableau. Il se frotta énergiquement la tête pour se remettre les idées à l’endroit. 
-La rousse, puis la maîtresse, puis la rousse, merde! Occupons nous du tableau! 
Il courut se chercher une bière, qu’il avala d’un trait, puis une deuxième. Il enfourcha sa moto et fila vers le commissariat.
Pas très nette cette affaire, songea t il en zigzagant entre les voitures . Il alluma la sirène et le gyro, après tout il était en service. Et soudain, il repensa à cette histoire de classe, qui par association d’idées le conduisit à cet atelier de peinture jouxtant un magasin d’antiquités. Oui se dit il , eureka.
(Françoise) Il pila devant l’entrée en faisant crisser les freins, se gara à moitié sur le trottoir, et s’engouffra en trombe dans la galerie de peinture.
Quelques visiteurs de retournèrent, mais il eut juste le temps d’apercevoir une chevelure rousse qui disparaissait à l’autre extrémité de l’atelier.
(Nathalie) Il se mit à la poursuivre à travers l’atelier bousculant tout le monde sur son passage. Il avait vu une petite porte se fermer et il pénétra dans une petite pièce pleine de peintures posées contre les murs et qui se prolongeait vers un sombre couloir qu’il emprunta à la poursuite de la demoiselle. C’est alors qu’il glissa sur quelque chose qu’il n’identifia pas tout de suite. Il s’en saisit c’était une perruque rousse et il entendit une voix :
  • Tu es tellement prévisible, une rousse et tu deviens stupide …
Ses pupilles se dilatèrent comme après un shoot un peu fort , devant lui dans la pénombre ricanant c’était un petit mec, mal bâti qui le narguait . 
Il devint tout énervé et fébrile , tout proche de la bavure , mais se retenant autant que possible il le prit par les épaules et en le secouant comme un vieux sac lui éructa dans l’oreille: “ bordel t’es qui toi?”
L’autre dit :
Tu m’reconnais pas, Marrakech en 91, la boîte à Marco ?
           -Mais je ne suis jamais allé à Marrakech.
           -Dis donc tu t’fous ma gueule. Non seulement t’es même pas foutu de repérer un mec déguisé en gonzesse, faut dire que t’étais passablement bourré l’aut’soir et en plus tu perds la mémoire. Pourtant là,  t’as l’air débourré mon pote. Alors, Marrakech, Marco?
Leslie, le pauvre n’en pouvait plus : bourré ou pas, il en avait soupé de toutes ces fantaisies. Trop c’était trop, tant pis pour la bavure, au moins ça calme les nerfs. Il lui ajusta quelques bourrades dans le ventre et l’estomac qui firent gémir et plus l’individu maigrichon. Et lui dit en lui soulevant les pieds de terre par le col de sa chemise: un 
peu de respect mon gars tu as vu ta carrure , met donc un peu de velours sur ta langue vaseuse.(Nathalie) - Et qu’as tu fait de ma collègue ? Où est-elle passée ?
Le gnome ricana :
  • Si tu allais de temps en temps au boulot tu la verrais au lieu d’emmerder les braves gens qui veulent ta peau … Et je ne suis pas seul, … Tu n’entends pas tout ce bruit, ce sont tous tes amis enfin ceux que t’as coffré quand t’étais soit disant un bon flic. Ils ont tous envie de te parler mais peut-être pas avec des mots …
Leslie s’avisa alors qu’ils n’étaient plus seuls dans la pièce, il se retourna lentement pour se trouver face à une cohorte de types patibulaires, il en reconnut certains qu’il avait coffrés.
  • T’inquiète pas, ils vont juste te refaire un peu la tronche, après on s’occupera de ta rousse et tu sauras que c’est de ta faute ...
Cette fois ça sentait mauvais. Il entendit les clics des couteaux à crans d'arrêt, le bruissement épais des chaînes qui sortaient dont ne sait où, les cages thoraciques qui se remplissaient d’air . Oui il pouvait faire sa dernière prière, même si il ne croyait pas au mec qui était soit disant là haut.
Il sentit une sueur froide qui dégoulinait dans son dos, et les battements de son coeur qui résonnaient dans sa poitrine. Pourtant il prit une grande inspiration, et fit face :
  • OK, allez-y, si ça peut vous défouler, frappez moi ! mais je ne vous donne pas cinq minutes avant que le bâtiment ne soit encerclé.
Tout à coup, un grand mouvement comme une vague se produit et un coup de feu retentit :
  • Dégagez tous bande de nazes, je suis pas d’humeur aujourd’hui. Mes collègues vous attendent dehors, vous avez exactement une minute et si je vois une arme, je tue.
C’était sa collègue, l’objet de tous ses fantasmes qui venait de surgir, telle une Lara Croft et c’était la débandade. Et lui, il était là à terre, impuissant alors qu’elle mettait en fuite toute la troupe. 
  • Tu parles d’un sauveur, se dit-il, c’était elle qui venait à son secours.
  • La prochaine fois, fais attention à ce que tu fais, dit-elle en repartant en lui tournant le dos, le laissant sur le sol, à moitié assommé ...


texte doucy 2018 commencé par jacques et agrémenté par participants au groupe


( jacques en noir)
Jack se leva ce matin à neuf heures de fort bonne humeur. C’est en avalant sa première gorgée de café qu’il perçut un frétillement inattendu de sa pomme d’Adam. Il sentit quelque chose remonter dans sa gorge, il recracha brusquement, un petit serpent encore vivant nageait dans sa tasse.
Et ce fut comme une succession de flashes ; un à un, les souvenirs de la nuit passée lui revenaient, le plongeant inexorablement dans l'effroi…
 Il revit la jungle chaude et humide, les bruissements furtifs, les piaillements et cris d’animaux  
 (Brigitte ) Et ces moustiques qui s’acharnaient, en grappe, transperçant la toile de ses vêtements. Il avait l’impression qu’ils lui aspiraient tout son sang. Il n’aurait jamais du accepter cette mission.
(Nathalie en rose) C’est alors qu’il vit apparaître dans la jungle, ce, cet, cette, … il n’avait pas de mots pour ce qu’il voyait, était-ce un cauchemar ?
Aveuglante lumière, brillance extrême, le soleil qui renvoyait ses rayons de tous bords sur la surface ovoïde d’une structure qui dépassait largement la hauteur des arbres et qui paraissait colossale. On aurait dit une peau de verre ou de métal qui recouvrait je ne sais quoi , un bâtiment , une cité. Je n’arrivais pas à imaginer ce qu’il pouvait y avoir là dessous tellement c’était  étrange et incongru.
La forme bougeait sans cesse. Elle gonflait et se dégonflait au rythme de ses battements de coeur.
(Sandra en violet?) Toute la surface crânienne de Jack se mit à brûler intensément lorsque qu’une sorte de main géante se posa au-dessus de lui. Il était pétrifié. Il arrivait à peine à respirer. Et la machine qui suivait son rythme respiratoire hoquetait.
Il ouvrit intensément les yeux, se les frotta incrédule quand devant lui passa un animal gigantesque poilu et moustachu, on aurait dit un chat angora géant. 
(Nathalie toujours en rose) Ce n’est pas possible, il était en plein cauchemar, pourtant c’était bien réel. Une piqûre d’un insecte géant le fit sursauter, sa main se mit à gonfler.
Dans l’affolement, il laissa tomber dans la boue son téléphone satellite qui heureusement était tropicalisé c’est à dire en métal et étanche, pas comme ces saloperies grand public qui ne résistaient à rien.
(Françoise) Il le ramassa, nettoya rapidement l’écran boueux avec sa main et composa fébrilement le numéro qu’il n’avait le droit d’appeler qu’en cas d’extrême urgence.
(Frédéric) Pas de sonnerie, mais à la place un bip-bip régulier, ressemblant à celui du moniteur dans un chambre d’hôpital. 
Il pesta et se souvint du temps d’avant qu’il ne soit recruté, de sa vie peinarde , de son boulot bien routinier de salarié à horaires fixes.
Voyageur du temps et de l’espace tu parles d’une sinécure et pour faire avancer la science à pas de géant, pour sauver l’humanité en péril. Il se dit qu’il avait vraiment trop bon coeur.
(Nathalie) Et en plus, il n’avait même pas fait de rencontres intéressantes, pas une seule fille, il n’avait pas sa Laureline comme Valérian, rien que des monstres gluants, puants et monstrueux il n’y avait pas d’autre mot !
Assez, assez, marre de tous ses trucs pas possibles, il déclencha la balise de secours, à n’utiliser qu’en cas d’urgence absolue, et se retrouva instantanément dans le labo proto de l’unité recherche future du conglomérat “spacetemp” , à son époque d’origine.
Ouf, sauvé, de retour au bercail se dit il . à moi les bains voluptueux, les brumes parfumées et le chant des oiseaux au “relaxmax “ du 7ème niveau, pas si cher que ça après tout.
(Nathalie) Mais quand il arriva en sortit de la cabine d’où il arrivait. Il ne reconnut rien. Tout avait changé, ce n’était plus ce labo froid et gris mais il y a avait tout un bazar entassé et tout était poussiéreux.
·         Max, Spencer, vous êtes là ? s’exclama-t-il. 
Seul le silence lui répondit, il n’y avait plus âme qui vive.
Merde, putain de balise encore détraquée, à quelle époque  suis je tombé ? surement dans un futur où tout ça ne sert plus. Restons calme, restons calme et explorons.
     

  (    -Très cher, est-ce vous ?
Qu’est- ce que c’est que cette voix de chochotte. Et d’où vient-elle ? Il avança prudemment au milieu du fouillis qu’il commençait à distinguer. Des fauteuils éventrés de formes bizarres, des tableaux avec ce qui lui semblaient être des paysans et un drôle d’instrument planté dans la terre et tiré par des vaches. En tout cas ça ressemblait à ce que lui avait raconté son arrière grand-père. D’autres tableaux de paysages avec des châteaux, des villes en ruines. Bordel qu’est-ce que c’est que grenier de merde ?
   -Très cher, est-ce vous? La voix de chochotte se rapprochait. 
 Aie aie aie! Dans quelle galère suis je tombé se dit il.
C’est toi la fripouille? Chuchota la voix  bizarre.  Viens me réchauffer mon jacouille.
Aie aie aie! De pire en pire.  Qu’est ce que je vais bien pouvoir raconter encore.
(Nathalie)  - Tu sens une drôle d’odeur, du fumier, c’est vraiment étonnant, où es tu allé encore traîner ma petite arsouille, viens la bonne vient de passer la bassinoire, c’est tiède.
Quoi son parfum hors de prix, qui cachait toutes les odeurs de toutes les époques, sentirait  le fumier mais qui était donc ce malotru ? Avec horreur il se demanda si c’est un homme ou une femme qui lui parlait et il commençait à utiliser les mêmes termes que l’inconnu ….)

(jacques)J’aime plus trop ce qui est entre parenthèse, il vaudrait mieux explorer de nouvelles pistes à mon avis
Pourquoi pas. A toi l’honneur :))  Mais n’est -ce pas le principe de l’écriture à plusieurs mains ,on ne maîtrise rien, si ce n’est ce que l’on écrit soi-même et l’on doit rebondir sur le passage précédent ou se raccorder à ce qui a été écrit plus haut dans l”histoire. Que n’aimes-tu pas ? Que l’on  change d’époque ? Les personnages? Ce qu’ils disent? Donc si tu n’aimes pas ce qui est entre parenthèses trouve un moyen de sortir de ces passages.  Bon courage :))))

Merci brigitte bises
(Nathalie) La conversation lui parut totalement surréaliste et d’un seul coup il se rappela que son traducteur implanté dans les oreilles se déréglait à chaque fois qu’il faisait fonctionner le “spacetemp”. Il fallait qu’il le reprogramme sur la bonne fréquence pour avoir la bonne discussion ….

( A toi Jacques de remettre à ton goût, je t’ai aidé un peu !)




travail: 

faire phrase commençant par la marquise sortit à cinq heures


jacques: 

La marquise sortit à cinq heures toute dépenaillée mais bien contente à l'intérieur